Premières heures du cessez-le-feu, premières violations par Israël
Rien que pour les premières heures d’hier dimanche, en principe premier jour du cessez-le-feu à Ghaza, 8 Palestiniens ont été tués par Israël, qui a décidé que pour lui il n’y avait arrêt des opérations militaires qu’à partir du moment où lui a été transmise la liste des otages à libérer. On se pose encore […]
Rien que pour les premières heures d’hier dimanche, en principe premier jour du cessez-le-feu à Ghaza, 8 Palestiniens ont été tués par Israël, qui a décidé que pour lui il n’y avait arrêt des opérations militaires qu’à partir du moment où lui a été transmise la liste des otages à libérer. On se pose encore la question de savoir de quelle liste il s’agit en l’occurrence : est-ce de celle de tous les otages devant être relâchés au cours de la première étape du cessez-le-feu, et dans ce cas c’en est une de 33 noms ; ou est-ce celle des 3 censés être libérés aujourd’hui, comme stipulé dans l’accord de Doha. Le fait que le Hamas ait rappelé son engagement à respecter l’accord dans l’ensemble de ses clauses, tout en attribuant la non transmission de la liste à un «problème technique», n’a pas empêché Israël de tirer sur la foule dans plusieurs quartiers de la bande de Ghaza. On peut donc dire que l’accord a été violé dès ses débuts. Les Palestiniens ont pu être confrontés à des imprévus qui ont eu pour conséquence de retarder la transmission de la liste des premiers Israéliens à être libérés.
Ils ont pu aussi considérer que rien dans l’accord ne les obligeait à dévoiler
l’identité de ceux qu’ils avaient l’intention de libérer, et cela avant de procéder à leur libération. Il se peut également que les Israéliens aient refusé eux les premiers de donner la liste des Palestiniens à libérer ; ou qu’ils en aient donné une où ne figuraient pas ceux que le Hamas, ou tout autre groupe de résistants, voulait voir relâchés les premiers. Bref la liste est longue des différends qui ont pu surgir entre les deux parties, qui n’avaient pas été réglés à l’heure de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Le Hamas avait demandé que le cessez-le-feu soit précédé d’une accalmie de 48 heures, un laps de temps qu’il emploierait à collecter les informations relatives à la localisation des captifs israéliens, de sorte que le moment de l’échange venu, il n’aurait qu’à les remettre à qui de droit. Israël a refusé. Les Palestiniens ne voulaient rien faire sous la surveillance aérienne des Israéliens, et de leurs alliés américains et britanniques notamment. Ces derniers font pression sur eux dans l’espoir de récolter un maximum d’informations sur les lieux de détention des otages, mais aussi sur bien d’autres choses, tout en sachant que les Palestiniens ne reviendront pas sur leur engagement. Enfin, Benjamin Netanyahou avait parlé samedi la veille, et rien de ce qu’il avait dit n’est en contradiction avec les premières violations d’un cessez-le-feu qui pourtant commence à peine. Il n’a pas proclamé la victoire, mais fait état de succès, qui comme par hasard sont tous des assassinats, de dirigeants ou palestiniens ou libanais. A 8h30, ce n’est pas lui qui s’est exprimé, mais le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, qui n’a guère tardé à faire savoir que le cessez-le-feu n’a pas encore commencé, et qu’il ne commencerait qu’au moment où le Hamas aurait transmis la liste de ceux qu’il comptait libérer. Preuve est ainsi faite que si à Doha il a été question de beaucoup de détails, celui des listes lui par contre ne semble même pas avoir été abordé.