Maroc : des milliers de personnes manifestent à Rabat contre le projet de loi sur la grève

RABAT - Des milliers de manifestants ont défilé dimanche à Rabat pour protester contre le projet de loi sur la grève, dénonçant le mépris du gouvernement marocain pour le dialogue social et ses tentatives de restreindre ce droit fondamental. Les manifestants, répondant à l'appel du Front de défense du droit de grève, ont exprimé leur ferme opposition au projet qu'ils considèrent comme "une violation des droits des travailleurs et un mépris pour le dialogue social". Selon ce qui a été rapporté par les réseaux sociaux et des sources médiatiques locales, cette marche a pour objectif d’envoyer un message clair au gouvernement marocain, qui persiste à faire passer le projet de loi sur la grève malgré l’opposition généralisée et sans ouvrir un véritable dialogue social. Les manifestants ont brandi des slogans dénonçant ce qu’ils considèrent comme une tentative du gouvernement de restreindre le droit de grève, qualifiant cette action de "violation flagrante de la Constitution et des conventions internationales". Ils ont affirmé que toute atteinte à ce droit représente une "ligne rouge" qu’ils ne permettraient pas de franchir. Les protestataires ont également scandé des mots d'ordre virulents contre ce qu’ils appellent "l’entêtement du gouvernement" et son exploitation de la majorité parlementaire pour faire passer une loi qui touche aux droits fondamentaux des travailleurs. Ils ont souligné que le gouvernement ignore les accords et engagements sociaux et tente de restreindre un droit constitutionnel garanti internationalement. Lors de la marche, les syndicats et les représentants des associations ont insisté sur le fait que le droit de grève n’est pas un privilège accordé par l’Etat, mais un droit fondamental garanti par la Constitution et les conventions internationales des droits humains. Ils ont estimé que le projet de loi constitue "un recul et piétine les acquis pour lesquels les mouvements syndicaux se sont battus pendant des décennies". Des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place Bab Al Ahad, à Rabat, et la marche a sillonné les rues de la capitale, incarnant l’unité de la rue marocaine face aux politiques gouvernementales qualifiées d'"irresponsables" par les manifestants. Les participants, syndicats professionnels, partis politiques d’opposition et associations civiles, ont dénoncé ce projet de loi comme une "entrave" qui affaiblit le travail syndical et rend la grève pratiquement impossible comme moyen de défense des droits des travailleurs. Les manifestants ont adressé des avertissements fermes au gouvernement, le mettant en garde contre les conséquences de son insistance à faire passer une loi qui provoque la colère des travailleurs et attise les tensions sociales. Il convient de rappeler que cette manifestation n’est pas la première à Rabat, mais s’inscrit dans une série de protestations croissantes depuis l’annonce du projet de loi sur la grève. Les rues de la capitale marocaine ont vu des rassemblements populaires en colère venus de divers secteurs, où citoyens et syndicalistes se sont mobilisés pour dénoncer la tentative du gouvernement de restreindre leur droit constitutionnel de faire grève, une démarche perçue comme un affront aux revendications des travailleurs et un mépris pour leurs acquis

Jan 19, 2025 - 19:40
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Maroc : des milliers de personnes manifestent à Rabat contre le projet de loi sur la grève
Maroc : des milliers de personnes manifestent à Rabat contre le projet de loi sur la grève

RABAT - Des milliers de manifestants ont défilé dimanche à Rabat pour protester contre le projet de loi sur la grève, dénonçant le mépris du gouvernement marocain pour le dialogue social et ses tentatives de restreindre ce droit fondamental.

Les manifestants, répondant à l'appel du Front de défense du droit de grève, ont exprimé leur ferme opposition au projet qu'ils considèrent comme "une violation des droits des travailleurs et un mépris pour le dialogue social".

Selon ce qui a été rapporté par les réseaux sociaux et des sources médiatiques locales, cette marche a pour objectif d’envoyer un message clair au gouvernement marocain, qui persiste à faire passer le projet de loi sur la grève malgré l’opposition généralisée et sans ouvrir un véritable dialogue social.

Les manifestants ont brandi des slogans dénonçant ce qu’ils considèrent comme une tentative du gouvernement de restreindre le droit de grève, qualifiant cette action de "violation flagrante de la Constitution et des conventions internationales". Ils ont affirmé que toute atteinte à ce droit représente une "ligne rouge" qu’ils ne permettraient pas de franchir.

Les protestataires ont également scandé des mots d'ordre virulents contre ce qu’ils appellent "l’entêtement du gouvernement" et son exploitation de la majorité parlementaire pour faire passer une loi qui touche aux droits fondamentaux des travailleurs. Ils ont souligné que le gouvernement ignore les accords et engagements sociaux et tente de restreindre un droit constitutionnel garanti internationalement.

Lors de la marche, les syndicats et les représentants des associations ont insisté sur le fait que le droit de grève n’est pas un privilège accordé par l’Etat, mais un droit fondamental garanti par la Constitution et les conventions internationales des droits humains.

Ils ont estimé que le projet de loi constitue "un recul et piétine les acquis pour lesquels les mouvements syndicaux se sont battus pendant des décennies".

Des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place Bab Al Ahad, à Rabat, et la marche a sillonné les rues de la capitale, incarnant l’unité de la rue marocaine face aux politiques gouvernementales qualifiées d'"irresponsables" par les manifestants.

Les participants, syndicats professionnels, partis politiques d’opposition et associations civiles, ont dénoncé ce projet de loi comme une "entrave" qui affaiblit le travail syndical et rend la grève pratiquement impossible comme moyen de défense des droits des travailleurs.

Les manifestants ont adressé des avertissements fermes au gouvernement, le mettant en garde contre les conséquences de son insistance à faire passer une loi qui provoque la colère des travailleurs et attise les tensions sociales.

Il convient de rappeler que cette manifestation n’est pas la première à Rabat, mais s’inscrit dans une série de protestations croissantes depuis l’annonce du projet de loi sur la grève.

Les rues de la capitale marocaine ont vu des rassemblements populaires en colère venus de divers secteurs, où citoyens et syndicalistes se sont mobilisés pour dénoncer la tentative du gouvernement de restreindre leur droit constitutionnel de faire grève, une démarche perçue comme un affront aux revendications des travailleurs et un mépris pour leurs acquis