Tebboune à l’occasion du double anniversaire du 24 février : Le salut est dans la transition énergétique

L’Algérie a célébré, hier lundi, le double anniversaire de la création de l’UGTA en 1956 et surtout de la nationalisation des hydrocarbures, en 1971, année durant laquelle les responsables de l’époque, sous l’impulsion du Président Houari Boumediene, avaient posé un acte de souveraineté fort, qui allait devenir le principal moteur de l’économie nationale. 54 ans après cette décision historique, le rôle et la part des hydrocarbures dans le fonctionnement de l’économie nationale sont confrontés au défi de la transition énergétique, à l’heure où les énergies fossiles ne constituent plus une option d’avenir, de l’avis unanime des experts énergéticiens. Plus que jamais conscient de cet enjeu, qui pose en creux la nécessité de diversifier l’économie pour la sortir du « tout-pétrole », le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent sur l’importance de la mise en place d’un nouveau paradigme économique. Celui-ci connaît déjà, depuis plusieurs années, une traduction progressive sur le terrain, avec des revenus hors hydrocarbures de l’ordre de 7,9 milliards de dollars en 2023. Dans son discours, prononcé à l’occasion de cet événement, le chef de l’État a souligné : « À la lumière des défis actuels, et alors que nous sommes fiers des réalisations successives au cours des dernières décennies dans le secteur des carburants (…), je renouvelle, à cette occasion, notre détermination à élaborer et mettre en œuvre des politiques nationales visant à opérer une transition de la dépendance aux combustibles fossiles vers la diversification de nos exportations. » Il ajoute qu’une approche stratégique « préserve le droit des générations futures à nos ressources naturelles, ouvre la voie à des modèles d’investissement rentables dans le domaine de la modernisation des industries manufacturières et de sous-traitance, et de la création d’institutions… et permet une intégration dans les concepts économiques ».  « La société contemporaine s’appuie sur les ressources humaines comme moteur d’initiative et de production de richesses », a également souligné Tebboune, rappelant les progrès réalisés dans cette perspective transitionnelle, à travers des milliers de jeunes et d’investisseurs nationaux et étrangers, qui ont permis à l’Algérie d’atteindre « des niveaux d’exportation sans précédent en dehors des hydrocarbures ». Le Président s’est engagé à maintenir le cap, « dans la même vision qui permettra à l’Algérie de s’engager avec mérite dans la voie des pays désignés pour occuper la place qui leur revient au sein du forum des pays émergents ». Inscrite comme une ligne de force de son programme politique dès son premier mandat (2019-2024), la transition énergétique, tout en demandant à être approfondie, amplifiée et réajustée, donne déjà ses premiers fruits, visibles dans divers secteurs, notamment l’agriculture, l’industrie et les services. La dynamique est là, chiffres à l’appui et il s’agit désormais d’accélérer et d’aller plus loin dans le sevrage de notre économie de la dépendance au baril du pétrole, dont les cours fluctuent au gré des humeurs du marché. 

H. Khellifi

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