Visa d’étude et de travail : les demandes vers ce pays européen s’effondrent

Le pays a enregistré, en 2024, un effondrement des demandes de visas de travail et de visas d’études. Les autorités, qui ont pris des mesures anti-migratoires, tentent de corriger le tir. 

Le Royaume-Uni, qui ne fait plus partie de l’Union européenne en 2020, est resté une destination attrayante pour bon nombre de travailleurs et d’étudiants étrangers.

Ceci dit, cet attrait a fait face à un coup dur en 2024, du fait d’une série de mesures anti-migratoires décidées par les autorités britanniques, indique le média britannique The Standard.

En effet, le Royaume-Uni a enregistré une baisse de 43 % concernant les demandes de visas émanant des étudiants et des travailleurs étrangers entre avril et décembre 2024 comparé à la même période en 2023.

Entre avril et décembre 2023, le Royaume-Uni a reçu 942.000 demandes de la part des étudiants et des travailleurs étrangers, contre seulement 547.000 demandes pendant la même période en 2024.

Il s’agit donc d’une baisse de près de 400.000 demandes en l’espace d’une année, souligne le média britannique London Daily, ce dimanche 19 janvier.

Des mesures anti-immigration « brutales »

C’est toutefois au niveau du secteur de la Santé que cette baisse des demandes de visas a été la plus notable. En effet, en 2024, comparée à l’année 2023, les demandes de visas émanant de travailleurs de la santé et des soins ont chuté de 79 %, soit de 299 800 à seulement 63 800.

Les raisons qui poussent les travailleurs et les travailleurs étrangers, notamment ceux du secteur de la Santé, à se détourner du Royaume-Uni en tant que destination d’immigration, sont notamment liées aux derniers changements en matière de politique migratoire du pays.

En mars dernier, une nouvelle loi a interdit aux travailleurs étrangers dans le secteur de la santé et des soins de faire venir les membres de leurs familles au Royaume-Uni. En avril dernier, une autre loi a augmenté le seuil minimum du salaire annuel des travailleurs qualifiés à 38.700 £.

Les travailleurs qualifiés pas très affectés

Alors que ces mesures anti-migratoires ont été qualifiées de « brutales » par le secteur de l’aide sociale, les universités de leur côté se plaignent déjà de difficultés financières et de l’impact potentiel d’une baisse d’inscription, et donc de frais de scolarité, d’étudiants étrangers.

Par ailleurs, le gouvernement britannique s’apprête à dévoiler son plan d’action qui consiste à apporter des facilitations pour les personnes ayant une expérience en Intelligence artificielle.

Une mesure qui vise à répondre aux attentes de l’industrie dans le pays qui se plaint des lourdeurs bureaucratiques dans l’embauche des travailleurs qualifiés.

Il est d’ailleurs à noter que la baisse des demandes de visas n’a pas eu un grand impact sur les travailleurs qualifiés, dont le nombre est passé à 93.800 en 2024, après avoir été de 96.600 en 2023 et 92.300 en 2022.

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