Avec 120 pays comme partenaires: Percée de l’Algérie dans le commerce extérieur

L’Algérie poursuit sa démarche ambitieuse de diversification économique en mettant un accent particulier sur l’expansion de ses exportations. Selon Abdelatif El-Houari, sous-directeur chargé du suivi et de la promotion des exportations au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, les autorités publiques adoptent une nouvelle approche qui vise à encourager, soutenir et […]

Fév 19, 2025 - 19:54
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Avec 120 pays comme partenaires: Percée de l’Algérie  dans le commerce extérieur

L’Algérie poursuit sa démarche ambitieuse de diversification économique en mettant un accent particulier sur l’expansion de ses exportations. Selon Abdelatif El-Houari, sous-directeur chargé du suivi et de la promotion des exportations au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, les autorités publiques adoptent une nouvelle approche qui vise à encourager, soutenir et accompagner les exportations des produits algériens, en ciblant des marchés stratégiques à l’international.

Par Meriem B.

Lors de son intervention à l’émission «Invité du matin» sur la Radio nationale, Abdelatif El-Houari a révélé que l’Algérie s’efforce de se positionner sur des marchés variés, incluant les pays du Moyen-Orient, d’Afrique, ainsi que des zones en Europe, en Australie, au Canada, aux États-Unis et bientôt au Royaume-Uni. Il a également précisé que les exportations algériennes atteignent déjà plus de 120 pays à travers le monde. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte économique où la diversification des exportations est devenue une priorité pour le pays, afin de réduire la dépendance aux hydrocarbures. L’invité a évoqué l’importance des marchés africains et arabes, en raison de la proximité géographique et des avantages qu’offrent des zones comme la Zone de libre-échange africaine, lancée en 2024, et le marché commun arabe. Selon lui, ces régions présentent des opportunités considérables pour les produits algériens, notamment grâce aux exonérations fiscales dont bénéficient les entreprises exportatrices. Parmi les secteurs prometteurs pour les exportations, le responsable a mis en avant les industries agroalimentaires, notamment les agrumes, les fruits, les dattes, les tomates, ainsi que l’oignon. En outre, des produits pharmaceutiques, semi-pharmaceutiques et des équipements électriques, tels que les transformateurs et turbines, font partie des produits jugés compétitifs sur les marchés étrangers. Une attention particulière est également portée aux nouvelles générations d’entreprises algériennes. Il a souligné l’émergence de jeunes entrepreneurs nationaux, dotés de produits de haute qualité, qu’il convient de promouvoir à l’échelle internationale. «Ces entreprises, qui constituent une part essentielle de la croissance future des exportations, doivent être soutenues et encouragées à participer à des événements économiques locaux et internationaux», a-t-il dit. L’un des points forts de la politique commerciale du gouvernement réside dans la vision de l’accompagnement des exportateurs. Abdelatif El-Houari a précisé que l’État considère l’acteur économique comme étant le principal moteur de développement des exportations, et que son rôle est d’assurer un accompagnement solide pour résoudre les obstacles bureaucratiques, administratifs et douaniers. «Cette politique vise à rendre l’exportation plus fluide et accessible, en particulier pour ceux qui sont engagés dans des contrats internationaux. Le soutien de l’État est également manifeste à travers l’amélioration des infrastructures logistiques et le renforcement des outils de facilitation des échanges internationaux», a expliqué le responsable.

Une croissance des exportateurs
Les chiffres confirment la tendance positive. Selon les dernières statistiques, le nombre d’exportateurs algériens a considérablement augmenté, passant de 200 à 2 000 entreprises, ce qui témoigne de l’engouement croissant pour l’exportation. Parmi les principales destinations des produits algériens, l’Arabie saoudite et la Mauritanie ont respectivement reçu 535 millions et 135 millions de dollars en exportations. Cependant, le pays reste conscient que les exportations vers l’Afrique ne représentent que 10 % du total des exportations, un chiffre qui reste en-deçà des ambitions de l’Algérie. Dans ce cadre, le même responsable a exprimé la volonté de renforcer davantage les échanges commerciaux avec le continent africain, notamment grâce aux avantages offerts par la Zone africaine de libre échange (Zlecaf). Au-delà des chiffres et des stratégies économiques, l’objectif à long terme est clair : faire de l’Algérie un hub d’échanges commerciaux, capable de se diversifier et de prospérer au-delà des frontières de l’industrie pétrolière et gazière. Le pays entend ainsi tirer parti de ses atouts géographiques, industriels et agricoles, pour se positionner comme un acteur clé sur les marchés mondiaux. Les mois et années à venir seront cruciaux pour voir si cette stratégie pourra réellement porter ses fruits et permettre à l’Algérie de se renforcer sur la scène internationale. Mais avec une telle dynamique et un accompagnement de plus en plus ciblé, l’avenir semble prometteur pour les exportateurs algériens.