Ezzou’Art galerie: Tahar Ouamane expose Le testament de Canaan

L’artiste peintre Tahar Ouamane expose ses dernières œuvres à la galerie Ezzou’Art depuis le premier février courant. Cette exposition qui se poursuit jusqu’au 20 du même mois se veut un hymne à la paix, un hommage au peuple palestinien et à sa culture.

Par Abla Selles

La vingtaine d’œuvres exposées mettent la lumière sur la Palestine en tant que pays, culture et civilisation. La souffrance de ce peuple, sa résistance, sa croyance en un avenir meilleur et le quotidien de chaque citoyen sont racontés dans cette exposition avec les mots et les couleurs. «Je fais référence à leur civilisation, leur culture, leur mode de vie et leur agriculture. Ce testament, datant depuis des millénaires, est actualisé comme une règle de vie», explique l’artiste à la presse.
Les œuvres exposées, dont la majorité est de taille moyenne, sont porteuses de message de paix, d’optimisme mais aussi de mélancolie et d’angoisse. D’ailleurs, le visiteur peut remarquer des œuvres à la dominance bleu et blanc, une autre en vert et blanc et d’autres en orange, ocre et brique. «C’est mon subconscient qui s’est exprimé», explique Tahar Ouamane.
Pour enrichir ses toiles, l’artiste y met des représentations
d’écriture cananéenne. «J’ai repris les textes d’une ancienne stèle qui régit l’agriculture. Pour une autre, j’ai utilisé la calligraphie en reprenant un extrait d’un poème du Palestinien Rami Abou Salah qui a écrit cette ode suite au décès de Mahmoud Darwich», explique l’artiste qui a utilisé tous les symboles du patrimoine ancestral du pays pour raconter une histoire pleine de douleurs, de mal mais aussi de victoires.
Il est à noter que Tahar Ouamane a dessiné de nombreuses couvertures de livres et de magazines. Il a travaillé en tant que directeur artistique et illustrateur pour le magazine «Amal» de 1975 à 1983, dirigé par le professeur Abdelhamid Sakkai et le penseur Mohamed Saidi.
Natif de Biskra en 1954, il a poursuivi ses études à Tébessa, Biskra et Constantine. Il a rejoint le monde de l’art très tôt, dès 1971, et a suivi des formations en arts graphiques en Bulgarie, à Cuba et en France.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives à travers l’Algérie ainsi que dans des pays arabes, asiatiques, européens, américains et africains. Il a été invité et a participé à plusieurs ateliers à l’étranger, et a été membre de plusieurs jurys nationaux et internationaux. Il a également été le conservateur de nombreuses expositions collectives, tant nationales qu’internationales, et a reçu plusieurs prix et distinctions en Algérie et à l’étranger.
L’exposition est ouverte au public jusqu’au 20 du mois de février courant.

A. S.