Orientation universitaire 2025 : Les quatre critères décisifs

Alors que les résultats du baccalauréat viennent à peine d’être publiés, des milliers de nouveaux bacheliers s’apprêtent à franchir une étape déterminante, celle des préinscriptions universitaires. C’est à ce moment crucial qu’ils doivent choisir leur spécialité et tracer les premiers contours de leur avenir académique et professionnel. Le processus d’orientation est, en effet, encadré par un dispositif précis.

Contrairement à une idée largement répandue, l’affectation dans les différentes filières ne repose pas uniquement sur la moyenne obtenue à l’examen du bac. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a, en effet, fixé quatre critères essentiels qui détermineront l’orientation des étudiants pour la rentrée universitaire 2025/2026.

Le premier critère repose sur les notes obtenues à l’examen national. Mais toutes les filières ne se valent pas en termes d’exigence. Certaines sont accessibles à partir de la moyenne générale, tandis que d’autres, jugées plus sélectives, exigent une moyenne pondérée, calculée selon les matières principales liées à la spécialité visée. Ainsi, pour les filières scientifiques et médicales, les disciplines comme les mathématiques, la physique ou les sciences naturelles auront un poids plus important dans l’évaluation du dossier.

Le second critère concerne les choix formulés par le bachelier lors de la phase d’inscription. L’étudiant doit classer ses vœux par ordre de priorité, en tenant compte de ses résultats mais aussi des seuils requis pour chaque spécialité. Des vœux irréalistes ou mal positionnés peuvent entraîner un refus automatique, même en cas de moyenne satisfaisante.

En 2025, le ministère reconduit le système mixte de calcul des résultats. Deux types de moyenne cohabitent : la moyenne générale, qui reste en vigueur pour un grand nombre de filières, l’autre calcul repose sur la moyenne pondérée, utilisée pour les filières dites à seuil élevé, comme la médecine, la pharmacie, les écoles supérieures ou les sciences et techniques des activités physiques et sportives.

De ce fait, chaque bachelier devra donc prêter attention au mode de calcul applicable à la filière qu’il vise.

Le dernier critère tient compte des capacités d’accueil des établissements universitaires, ainsi que de la répartition géographique des candidats. Les affectations sont donc également conditionnées par le nombre de places disponibles et l’équilibre régional. Cela signifie qu’à moyenne égale, deux étudiants issus de wilayas différentes peuvent être orientés vers des filières ou des universités distinctes.

Certaines spécialités restent soumises à des conditions d’admission particulières. C’est le cas notamment des filières médicales, où un classement national est appliqué. Pour les Ecoles normales supérieures, l’accès est limité à 24 ans, avec un entretien oral et un engagement contractuel dans le secteur de l’éducation. Quant aux formations en sciences du sport, elles nécessitent la présentation d’un certificat médical. Les sportifs d’élite peuvent, quant à eux, bénéficier d’un accès dérogatoire, hors condition de moyenne.

Si le système actuel limite parfois la marge de manœuvre des bacheliers, il vise avant tout une meilleure adéquation entre les profils des étudiants, les besoins du marché et les capacités réelles des établissements. Pour faire les bons choix, les candidats sont invités à étudier attentivement les conditions spécifiques à chaque filière, à formuler des vœux réalistes et à anticiper les implications de leur future orientation.

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