Station de dessalement de Draouche : Malgré l’inauguration, la crise de l’eau persiste à Annaba

En cette saison hivernale, la question de la faiblesse de l’alimentation en eau potable, notamment dans de nombreuses cités du chef-lieu de la commune d’Annaba, se pose depuis quelques jours avec acuité. En attendant la réception de ce liquide vital à partir de l’usine de dessalement d’eau de mer de Koudiet Draouche (El Tarf), dont la mise en service a été inaugurée il y a près d’une semaine par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, c’est toujours la crise dans nombreuses cités, à l’image de Djenane El Bey, Rizzi Amor, la Plaine ouest et une partie de la commune d’El Bouni. Les habitants ont beaucoup à dire sur les difficultés quotidiennes en matière d’alimentation en eau potable, durement ressentie. Une crise engendrée par l’absence totale d’approvisionnement en eau potable, notamment en ce début du mois de Ramadhan où la situation s’est aggravée. Les locataires ne savent plus à quel saint se vouer ni à quelle porte frapper devant l’absence quasi-totale de l’eau potable depuis une semaine déjà. Impuissants devant une situation à la limite de l’intolérable et livrés à eux-mêmes, certains d’entre eux ont opté pour l’approvisionnement par le biais des camions citernes, même si l’eau livrée serait douteuse, affirme une source crédible. Cependant, selon des bruits de couloirs, certains approvisionneurs en eau potable à l’aide des camions citernes éviteraient d’acquérir ce liquide vital auprès du service technique de l’Assemblée Populaire Communale (APC). Certains préfèreraient ainsi faire le plein gratuitement à partir d’une réserve d’eau douteuse du côté de la zone dite « Bajima », voire même de l’oued Seybouse, pour la vendre à 2.000 dinars la citerne de 2.000 litres. Une chose est sûre, la colère couve au sein des habitants du chef-lieu d’Annaba. Ils lancent, à cet effet, un SOS en direction du wali d’Annaba pour une solution urgente afin de mettre un terme à cette situation à la limite de l’explosion. « Les robinets sont à sec depuis près d’une semaine. Pour satisfaire, en ce mois de carême, nos besoins, nous n’avons à notre disposition qu’une seule solution, à savoir l’approvisionnement par le biais des citernes et à des prix forts. C’est du n’importe quoi et la situation n’a que trop duré. Nous exigeons une solution rapide à ce problème », a tenu à expliquer un citoyen, qui parlait au nom des habitants de la Plaine ouest.

B. Salah-Eddine

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