Douze heures d’attente sous une chaleur torride À Oum Theboul, le calvaire atteint son paroxysme

Du jamais vu, de mémoire de riverains de la localité d’El H’dada, située à mi-chemin entre la ville d’Oum Theboul et le poste frontalier éponyme, dans la wilaya d’El Tarf : la chaîne de voitures s’étire sur plus de cinq kilomètres. En cette journée du lundi 1er septembre, et par cette chaleur torride, les personnes se rendant en Tunisie avaient les nerfs à fleur de peau. Pêle-mêle, on retrouve des malades chroniques, d’autres se rendant en Tunisie pour des raisons médicales, des familles avec des enfants en bas âge, des touristes de circonstance, des bus remplis de passagers, et, cerise sur le gâteau, une attente interminable qui dépasse les douze heures. De quoi perdre patience et maudire le moment où l’on a décidé de passer une semaine à l’étranger pour percevoir l’allocation touristique de 750 euros. En somme, une situation qui ne fait guère plaisir, d’autant plus que l’on doit encore prendre son mal en patience pour disposer de cette allocation auprès des guichets de la Banque nationale d’Algérie et refaire la chaîne du côté tunisien pour accomplir les formalités de passage. Le tout revient à presque une journée pour sortir de cette fournaise et de ce marasme qui ne dit pas son nom. Et le comble, dans cette pénible situation, c’est que beaucoup de gens, non prévoyants, n’avaient presque rien à se mettre sous la dent ni quoi que ce soit pour se rafraîchir. D’où ces appels sur les réseaux sociaux à tous ceux qui décident de se rendre en Tunisie de prendre avec eux de quoi boire et manger. Les contrebandiers de carburant, dont le nombre entre Algériens et Tunisiens dépasse les mille véhicules, ne font qu’aggraver les choses. Ce problème de passage des frontières a été maintes fois soulevé, en vain. La solution, pour ceux qui l’ignorent, réside dans l’achèvement d’une partie de l’autoroute côté tunisien, qui s’étend sur une vingtaine de kilomètres, de Djendouba jusqu’à sa jonction avec l’autoroute Est-ouest, côté algérien, achevée jusqu’à Khenguet Aoun, dans la commune de Raml Souk. Là, il est prévu au moins une bonne quinzaine de postes des deux côtés pour l’accomplissement des formalités de passage. Mais l’impact économique négatif sur des villes comme Tabarka, Nefza et Béja a retardé cette échéance.

Iheb 

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