Terres steppiques à Oum El Bouaghi : Des mesures renforcées contre le labour illégal

La situation des zones steppiques a fait l’objet d’un débat lors d’une séance de travail tenue avant-hier, dimanche 20 juillet, au siège de la wilaya d’Oum El Bouaghi. Présidée par le chef de l’exécutif, la réunion a permis d’examiner en détail le contenu de l’arrêté de wilaya 3941 du 7 décembre 2016, portant interdiction de labourer les terres et visant leur préservation. À cette occasion, le wali, Benabdellah Chaibdor, a donné des instructions fermes concernant la relance effective de la commission de wilaya chargée de l’interdiction des labours sur ces terres, créée par l’arrêté 4339 du même jour. Cette commission a pour mission de programmer des sorties de terrain couvrant l’ensemble des zones concernées. Les directeurs sectoriels impliqués sont tenus de délimiter et de définir précisément les assiettes foncières classées comme steppiques. Le directeur de l’Administration locale a quant à lui été chargé de contacter les services techniques concernés pour transmettre à la wilaya l’ensemble des plans, cartes géographiques et données relatives à ces terres. Une coordination étroite avec le Haut-Commissariat au Développement de la Steppe (HCDS) de Tébessa a également été soulignée comme indispensable pour la réussite du dispositif. Le wali a insisté sur l’importance d’un suivi régulier du dossier par les services concernés, avec la collecte de tous les documents nécessaires à la constitution d’une base de données complète. Il a aussi rappelé la nécessité de tenir des réunions d’évaluation périodiques, afin de suivre les procédures engagées et de combler sans délai les insuffisances constatées. Cette réunion arrive à point nommé dans une wilaya à vocation agro-pastorale, où l’élevage occupe une place de choix. La préservation des terres steppiques y est non seulement un enjeu environnemental, mais aussi une obligation économique. Ces terres servent de pâturage à des milliers de têtes d’ovins, de bovins et de caprins, en particulier dans le sud de la wilaya. Or, faute de suivi rigoureux et face à une certaine passivité prolongée, ces terres ont connu une dégradation continue. Certaines personnes n’ont pas hésité à les labourer, ignorant les conséquences néfastes de leurs actes sur l’écosystème local et sur la pérennité des ressources pastorales. Dans certains cas, des zones humides ont même été touchées, et leurs eaux détournées à des fins d’irrigation. Dans une région où l’élevage constitue une activité vitale, pratiquée par des milliers d’agriculteurs, la sauvegarde des terres steppiques, indispensables à la subsistance du cheptel local, relève d’une priorité absolue. Dès lors, les mesures décidées lors de cette séance doivent être appliquées avec rigueur, afin de préserver ce patrimoine naturel précieux, dont dépendent des milliers de bêtes.

Kassem 

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