Depuis le lancement officiel du projet de réhabilitation et d’extension du Barrage vert, en 2023, l’évaluation de ce projet stratégique pour les pouvoirs publics fait ressortir, selon les services du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, un bilan «positif», avec un rythme de réalisation devant être poursuivi afin d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon de 2030.
Une année après le lancement officiel du programme de relance du Barrage vert, le 29 octobre 2023 à Djelfa, le bilan fait ressortir «la réalisation de 64 % de l’objectif fixé en termes de plantations, alors que les actions de protection des sols ont été achevées, à savoir la correction torrentielle et la mise en défens des parcours steppique qui représentent 63 % de la superficie du Barrage vert, et ce, dans le but d’augmenter les unités fourragères», selon les précisions obtenues par l’APS auprès de la Direction générale des forêts (DGF), maître d’ouvrage du projet. Suivi de près par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui veille à sa mise en œuvre, le projet de réhabilitation du Barrage vert a bénéficié de moyens nécessaires pour sa concrétisation en raison de ses retombées économiques et sociales attendues sur la population locale, en plus du rôle que joue cette ceinture en matière de lutte contre les changements climatiques.
Le bilan de la DGF fait ressortir, également, le désenclavement des exploitations agricoles, réalisé dans le cadre de ce programme visant l’amélioration des conditions de travail dans ces espaces et leur valorisation à travers des plantations fruitières.
Ce projet a permis aussi la création d’une offre d’emploi à plusieurs entreprises et micro-entreprises au niveau des 13 wilayas concernées par le programme.
En fin décembre dernier, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, avait présidé une réunion consacrée à
l’évaluation de ce projet lors de laquelle il a été relevé un bilan «positif» sur son avancée et la nécessité de maintenir la même cadence afin d’atteindre les objectifs fixés d’ici à 2030, à savoir la restauration des écosystèmes naturels en vue d’assurer leur résilience face au changement climatique et à la désertification, a rappelé la DGF.
Le projet de relance et réhabilitation de cette ceinture verte vise à consolider les écosystèmes naturels et de les restaurer au niveau de l’aire du barrage vert qui s’étale sur une superficie de 4,7 millions d’hectares situés dans 13 wilayas steppiques, comprenant 183 communes avec une population de 7 millions d’habitants.
Les opérations prévues dans ce cadre portent notamment sur les plantations, la mobilisation des points d’eau, l’ouverture de nouvelles pistes et les travaux d’aménagement, ainsi que les aspects liés aux activités économiques impliquant les populations locales.
Pour réhabiliter cette ceinture verte, qui représente une référence aux niveaux régional, continental et international, les pouvoirs publics ont adopté une nouvelle approche impliquant les communautés locales pour faire face au phénomène de la désertification dans ses différentes dimensions, qui s’accentuent en raison des changements climatiques menaçant les écosystèmes, d’une part, et la relance de la dynamique de développement économique et social dans les zones rurales, d’autre part.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements internationaux de l’Algérie, notamment dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).
Les travaux ont été confiés à plusieurs structures dont le Groupe génie rural (GGR), le Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDR) et le Haut-commissariat au développement de la steppe (HCDS).
Les petites et moyennes entreprises, ainsi que les start-up ont été aussi mises à contribution, suivant les instructions assignées par le président de la République au gouvernement d’associer les jeunes compétences habitant dans les régions concernées par le Barrage vert.
Tahira F./APS