Un trésor de la biodiversité 40 kilomètres de bonheur dans l’Akfadou
54 randonneuses et randonneurs ont pris part à la randonnée pédestre à la forêt d’Akfadou, organisée par le dynamique groupe de randonneurs les Cimes des Babors. L’escapade a débuté à la sortie du chef-lieu de la commune d’Adekar, appelé par ses habitants «touqbal». Nous n’avons pas tardé à rentrer dans la splendeur du massif d’Akfadou […]

54 randonneuses et randonneurs ont pris part à la randonnée pédestre à la forêt d’Akfadou, organisée par le dynamique groupe de randonneurs les Cimes des Babors.
L’escapade a débuté à la sortie du chef-lieu de la commune d’Adekar, appelé par ses habitants «touqbal». Nous n’avons pas tardé à rentrer dans la splendeur du massif d’Akfadou qui, il faut bien le dire, est un lieu de la biodiversité à préserver assurément.
Aguelmim aberkane (Lac noir)
Après 11 km de marche, nous avons observé une longue halte au niveau d’Aguelmim Aberkane ou le lac noir.
Le lac noir est devenu une attraction touristique nationale où des citoyens viennent des quatre coins du pays pour le visiter et d’autres pour des bivouacs qui prennnent de plus en plus de l’ampleur en Algérie. Le lac noir a surtout été un régal pour les enfants accompagnés de leurs parents et qui ont pris part à cette randonnée. Alors qu’ils n’avaient jamais monté un cheval, plusieurs d’entre eux l’ont fait ce vendredi.
Il fallait voir leur joie. Vendredi, la joie des bambins qui ont pris part à cette randonnée était indescriptible puisqu’ils ont découvert pour la plupart d’entre la première fois, le véritable sens de la forêt, parce que le massif d’Akfadou est une véritable forêt et les enfants avaient l’habitude de marcher dans des maquis. Ils ont vu les lacs… une véritable leçon de géographie quoi !
Nous espérons voir encore avec nous plus d’enfants avec leurs parents pour nos prochaines sorties et voir les écoles organisaient des sorties pédagogiques pour permettre à nos enfants de découvrir de visu la signification de la forêt, montagne, lac, sommet, cascade… Des sorties plus instructives que plusieurs livres.
Lac Ouroufal, une autre merveille dans l’Akfadou
Après un agréable moment au lac noir, nous avons repris le chemin vers un autre lac dans la forêt d’Akfadou, le lac Ouroufal qui est une autre merveille. Nous avons été surpris par l’ambiance festive qui y régnait. Les familles étaient en force et des tentes érigées en nombre. Des jeunes jouaient de la guitare, des filles qui chantaient… Sincèrement, nous avons été très heureux de découvrir ces moments de joie. Notre peuple veut vivre ! Veut être heureux ! Veut sa part de joie et de bonheur.
L’ambiance qui a régné au lac Ouroufal nous a donné l’espoir quant à l’image qu’aura l’Algérie de demain.
Akfadou est également le siège de la Wilaya 3 historique. Nous nous demandons pourquoi on n’organise pas des excursions pédagogiques pour les élèves afin de visiter les PCs d’Amirouche et la forêt d’Akfadou qui a donné des sueurs froides au colonialisme français.
Pont de 9 mètres
Après une visite au PC d’Amirouche, nous avons repris le chemin en direction du village Mehaga, dans la commune d’Idjer, daïra de Bouzeguene, wilaya de Tizi Ouzou. À quelques kilomètres seulement de marche, nous avons atteint la célèbre fontaine dénommée «La fontaine des ifs», où nous avons rempli nos bouteilles d’eau fraîche de l’Akfadou. Nous a vons atteint le pont de 9 mètres après quelques heures de marche. Ce pont, comme son nom l’indique, est long de 9 mètres. C’est une merveille architecturale.
Terre abondamment irriguée par le sang de nos martyrs, l’Akfadou, vaste et féerique massif forestier chevauchant deux wilayas, Tizi Ouzou et Bejaïa, est incontestablement un trésor à préserver et à promouvoir, eu égard à sa richesse faunistique et floristique, mais aussi et surtout pour sa relation intime avec la glorieuse Révolution et ses valeureux chefs, dont le colonel Amirouche Aït Hamouda, surnommé le «Loup de l’Akfadou», qui y installa le premier poste de commandement de la Wilaya 3 historique.
L’Akfadou l’un des plus grands massifs forestiers de l’Algérie, voire d’Afrique du Nord.
Il est composé d’essences diverses, principalement le chêne vert et afarès, de châtaigneraies, d’une cédraie, d’aulnaies, d’ifs et de houx. Il est peuplé de plusieurs espèces d’animaux, dont des oiseaux. Nous a vons atteint le village Mehaga après plus de 10 heures de marche et 40 kilomètres parcourus. Une randonnée fatigante mais ô combien agréable.
Hafit Z.