Croissance, investissement et recul de l’inflation : Les signaux de la relance
La bonne santé de l’économie algérienne est une nouvelle fois attestée par la Banque mondiale (BM). Dans son rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie, du printemps 2025, publié ce mardi, la BM a fait part d’une dynamique notable dans les secteurs hors hydrocarbures, avec une croissance du PIB estimée à 4,8% en […] The post Croissance, investissement et recul de l’inflation : Les signaux de la relance appeared first on Le Jeune Indépendant.

La bonne santé de l’économie algérienne est une nouvelle fois attestée par la Banque mondiale (BM). Dans son rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie, du printemps 2025, publié ce mardi, la BM a fait part d’une dynamique notable dans les secteurs hors hydrocarbures, avec une croissance du PIB estimée à 4,8% en 2024 et une forte désinflation, atteignant les 4%. Des indicateurs et d’autres qui témoignent que l’économie algérienne se porte bien, appelant au renforcement des efforts dans le cadre des réformes en cours.
La croissance économique de l’Algérie est restée robuste en 2024, a affirmé la BM, signalant la forte dynamique de l’investissement et une croissance robuste de la consommation des ménages. Des éléments qui ont soutenu l’activité manufacturière et des services, alors que la production agricole s’accélère, a expliqué cette institution internationale qui dit que la croissance économique devrait ralentir modérément en 2025.
Selon la BM, la croissance du PIB hors-hydrocarbures qui a atteint 4,8% en 2024, a été tirée par une solide croissance des investissements (9,5% en 2024, contre 9,9% en 2023), tandis que la consommation privée est restée dynamique (+4,0%), soutenue par une hausse continue des dépenses publiques courantes, en particulier celle de la masse salariale.
Le rapport a aussi fait part de la hausse de la demande intérieure, laquelle a dynamisé, a-t-on précisé, l’industrie manufacturière et les services de commerce, hôtellerie et restauration, tandis que la production agricole s’est accélérée. Un secteur prometteur qui contribue grandement à la diversification de l’économie nationale.
« La production agricole a connu une accélération en 2024 (+5,1%), notamment grâce à une campagne céréalière meilleure qu’attendu, contribuant à l’approvisionnement du marché intérieur et à l’atténuation des pressions inflationnistes », a-t-on mentionné dans le rapport, faisant part aussi de la baisse du taux de chômage qui est de 9,7% à la fin 2024, contre 11,4% en 2019.
Recul net de l’inflation
Autre indicateur, celui du recul de l’inflation qui a « nettement ralenti en 2024 atteignant les 4%», du fait de d’une combinaison de facteurs d’offre et de demande, alors qu’en 2023 le pays a enregistré une inflation annuelle élevée atteignant mes 9,3%. Cette forte désinflation en 2024 est portée par le ralentissement des prix alimentaires (3,3%), a-t-on expliqué, soulignant l’apaisement global des tensions inflationnistes.
Le rapport de la BM est en outre revenu sur l’évolution du commerce extérieur. Dans le secteur des hydrocarbures, l’on a fait état de la contraction de la production et des exportations d’hydrocarbures. Le recul de la production et des exportations du pétrole et gaz, est le résultat, a-t-on mentionné, des réductions volontaires décidées dans le cadre de l’OPEP+. « La production de pétrole brut a ainsi reculé de 6,9% en 2024 par rapport à 2023, et de 10,5% par rapport au pic de 2022 », a-t-on précisé, soulignant la pression de la demande locale. La production du gaz naturel a de son côté amorcé un repli de 6,2% en 2024, après une croissance marquée en 2023, selon la BM qui a dit que le PIB du secteur des hydrocarbures s’est contracté de 1,4% en 2024 et le volume des exportations des hydrocarbures ont connu une baisse de 3% durant la même année.
La balance commerciale a ainsi enregistré un déficit, passant sous l’équilibre « après deux années d’excédent », sous l’effet conjugué d’ « un affaiblissement des exportations et d’une reprise soutenue des importations ». Le rapport de la BM fait également état de la diminution des réserves de change de 1,6 mois d’importations en 2024, atteignant les 63,6 milliards de dollars à la fin 2024, estimé à 13,6 mois d’importations.
Poursuivre les efforts de réformes
Dans son rapport intitulé « Accélérer les gains de productivité pour une croissance diversifiée et résiliente », de bonnes perspectives pour l’avenir sont mises en avant, mettant l’accent sur la nécessité d’améliorer la productivité et de réorienter progressivement l’emploi vers des secteurs plus productifs comme l’agriculture et la construction.
La croissance du PIB serait, en effet, portée par la vigueur du secteur hors-hydrocarbures, selon les prévisions de la BM qui dit que la croissance du PIB réel est projetée à 3,3% en 2025.
La production et les exportations d’hydrocarbures reprendraient, notamment grâce au rehaussement des quotas de production décidé en avril 2025, selon cette institution qui prévoit également le maintien de la dynamique de la production agricole, laquelle « compenserait le ralentissement de la production industrielle et des services ».
Affirmant que les prix des hydrocarbures restent le principal risque pesant sur les équilibres budgétaires et extérieurs, la BM estime que l’accélération des investissements du secteur privé et des gains de productivité dans les secteurs hors-hydrocarbures demeurent des priorités, et seraient particulièrement importants dans les secteurs manufacturiers et des services domestiques.
L’on appelle ainsi à la poursuite et l’approfondissement des efforts de réforme en cours, lesquels devront soutenir la transition économique. « Le renforcement de ces efforts est clé, notamment en veillant à ce que ces dispositifs se traduisent par une amélioration effective de l’environnement des affaires », a assuré la BM, selon laquelle, « l’amélioration de la qualité des données économiques sera également un levier important pour appuyer les réformes, tout en réduisant l’incertitude ».
The post Croissance, investissement et recul de l’inflation : Les signaux de la relance appeared first on Le Jeune Indépendant.