Interrogations sur le successeur de Salah Goudjil : Les nouveaux sénateurs installés lundi prochain

Le Conseil de la Nation tiendra, lundi prochain, une séance plénière consacrée à l’installation des nouveaux membres, pour l’année 2025. « En application des dispositions de l’article 133 de la Constitution ainsi que des articles 02 à 05 du Règlement intérieur du Conseil de la nation, le Conseil tiendra une séance plénière, lundi 19 mai 2025 à 9 h, pour l’installation des nouveaux membres au titre du renouvellement par moitié des membres pour l’année 2025 », a indiqué la chambre haute du Parlement dans son document. Cette installation intervient près de deux mois après les élections de renouvellement partiel des membres de cette institution. Une situation qui s’explique par le retard mis par la présidence de la République à désigner les noms des membres devant figurer dans le tiers présidentiel. En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a procédé à la nomination des six nouveaux membres du Conseil de la Nation pour une période de six ans que récemment. Le choix s’est porté sur Dalila Ben Djoudi, Aïssa Bouregba, Ayache Djebablia, Belkacem Boukhari, Lakhdar Lahbiri et Hadj Belghouti. Pour rappel, les élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation ont eu lieu le 9 mars passé. Le vainqueur de ce scrutin a été le Front de Libération Nationale (FLN), qui conserve sa place de première force au sein de la chambre haute du Parlement. L’ex-parti unique a remporté 19 sièges sur les 58 à pourvoir, suivi du Rassemblement National Démocratique (RND), avec 14 sièges, talonné par le Front El Moustakbal, qui a créé la surprise en remportant 10 sièges. Ce trio rafle la majorité du Sénat algérien, qui compte 174 sièges, renouvelés tous les trois ans à hauteur d’un tiers, pour un mandat de six ans. Les indépendants ont gagné six sièges, tandis que les deux formations d’obédience islamiste, le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) et le Mouvement El Bina, ont obtenu trois sièges chacune. Deux autres formations politiques, en l’occurrence le Front des Forces Socialistes (FFS) avec deux sièges et Tajamou Amel El Djazaïr (TAJ) avec un siège, ferment la marche du classement. Outre l’installation de ces nouveaux membres, les observateurs sont surtout taraudés par une interrogation : qui remplacera Salah Goudjil au poste de président du Sénat ? L’homme, qui avait déjà effectué un mandat de député à l’APN (2007-2012) et deux mandats de six ans au Conseil de la nation (2013-2019 et 2019-2025), n’a plus le droit de briguer un nouveau mandat, car la Constitution, amendée en 2020, limite le nombre de mandats à deux pour les assemblées élues. La Cour constitutionnelle lui a signifié cette obligation il y a quelques mois, en réponse à sa propre saisine. Le deuxième mandat de Goudjil au Sénat a pour rappel expiré au mois de janvier passé.

Samir Rabah

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