Sept ans après leur livraison : Les 200 logements de Tréat (Annaba) minés par les malfaçons

À peine sept ans après leur livraison, les 200 logements situés dans la commune de Tréat présentent des signes inquiétants de dégradation. Les habitants dénoncent un cadre de vie devenu difficile, marqué par des problèmes structurels, des risques pour la sécurité et un manque criant de commodités. Le constat le plus alarmant concerne le système d’évacuation des eaux pluviales. Saccagé sur une centaine de mètres, il a laissé place à une tranchée béante, rapidement obstruée par des ordures, de la ferraille et du béton. « Le béton s’effrite et tombe en miettes dès qu’il est humidifié, il suffit d’une tape pour que tout s’effondre », témoigne un résident, pointant la piètre qualité des matériaux utilisés. Ces tranchées, situées à proximité des aires de jeux et des entrées d’immeubles, représentent un véritable danger, notamment pour les enfants. La menace est accrue le soir, en raison des coupures d’électricité et de l’éclairage public irrégulier. À l’intérieur des appartements, les malfaçons sont tout aussi préoccupantes : fuites d’eau, plafonds effrités, humidité omniprésente. Plusieurs immeubles présentent même des formes latérales difformes, sans rapport avec les normes de construction, ce qui alimente les craintes des habitants quant à la solidité des bâtisses. Les espaces censés valoriser le quartier, eux, sont restés inachevés. Les rares structures érigées témoignent d’une mauvaise qualité de mortiers. À ces problèmes de construction s’ajoute une carence en infrastructures de transport. La cité ne dispose d’aucune ligne directe vers Annaba, contraignant les résidents à multiplier les correspondances pour rejoindre le chef-lieu de commune. Ces déplacements deviennent particulièrement contraignants en milieu d’après-midi, lorsque la desserte intercommunale se fait rare et incertaine.

Soufiane Sadouki

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